Elections en RD

Dimanche 20 mai, était jour d’élection présidentielle en République Dominicaine.

Les deux candidats pouvant prétendre à une élection au premier tour étaient :

- Danilo Medina, du PLD (partido de la liberacion dominicana), successeur du président sortant, Leonel Fernandez.
- Hipolito Mejia, du PRD (partido revolucionario dominicano), lui même ancien président de 2000 à 2004.

Le résultat des urnes à donné Danilo Medina vainqueur avec 51,21% des voix, contre 46.95 à Hipolito Mejia.

Danilo Medina devrait donc devenir le nouveau président de la République Dominicaine.

Pour être officiellement confirmé comme vainqueur par la junta central electoral, le candidat perdant doit accepter officiellement et publiquement sa défaite.
C’est généralement chose faite le soir même des élections, ou au plus tarde le lendemain matin.

Sauf que, Hipolito Mejia ne l’a toujours pas fait hier soir (23/05), car de lourds soupçons de fraude massive pèsent sur le résultat.
En particulier, un type de fraude constaté par une grande partie de la population dominicaine : L’achat de carte d’identité.
Pour voter en RD, pas de carte d’électeur comme en France, il faut la carte d’identité.
Certains partis peu scrupuleux, proposaient dans la rue, au gens d’acheter temporairement leurs CI moyennant finance.
D’autres personnes allant voter avec ces cartes qui ne leurs appartenaient pas.
Les cartes étant rendues après le scrutin.

Samedi dernier, la veille des élections, ma nièce s’est vu proposer 500 pesos pour sa carte d’identité.
500pesos = 10€ ou 12.8 us$ ou encore 13 ca$.


Hier soir, tout le monde était donc pendu à la décision d’Hipolito Mejia d’accepter ou non la défaite.
S’il ne le faisait pas, et dénonçait les fraudes, je crains que des troubles pourraient secouer la République Dominicaine.

Les fraudes ont toujours fait partie des élections en RD, et ce quel que soit le parti.
Mais d’après les échos que j’en ai eu, cette année à dépassée tous les records.

Je commence à être inquiet pour ma famille qui est au pays.

Souhaitons que tout se règle calmement, Thierry!