" Les tribulations d'une rèmoise à Cuba, Lydie"

Je vais certainement vous
surprendre mais mon expérience est tout en contraste, toute en émotion,
totalement différente de ce que je pensais. Les dernières infos que j'ai reçues
étaient plus justes que les premières. Je n'y ai presque rien trouvé de ce que
j'attendais et j'ai trouvé tellement plus que ce que je cherchais.


Je poursuivais une utopie que
j'espérais et qui n'y était pas. Mon rêve depuis 32 ans c'était mettre mes pas
dans ceux du Che et d'Hemingway. En terminale on vous parle de la révolution
communiste et du Che et comme toutes les filles je l'ai trouvé beau, rebelle,
mort jeune en pleine gloire, un mythe. Le Che de ce que j'ai vu, compris,
ressenti, n'était pas comme ça mais tellement mieux pour moi.


Hemingway, tout ce que
j'attendais; mes pas dans les siens, vraiment!


Mon voyage a très mal commencé et
s'est paradoxalement très bien terminé.


J'ai vécu l'opposé de ce que je
pensais. Nous étions 25, beaucoup d'affinités avec Graziella, Jean Paul,
Liliane et Gilbert, plus âgés que moi, ouverts et curieux. Ils ont fait que mes
vacances ont été une ballade à 10 yeux Jean Paul a fait progresser mon espagnol
dans le bon sens.


Quatre autres paires d'yeux de
Nîmes, un couple généreux et drôle, Marie et Max et Monique et Léa, mère et
fille, douces et attentives. Un couple de jeunes mariés agréables et les
autres, sur eux rien à dire.


Moi qui suit toujours
consensuelle, ouverte et gaie, qui essaie de toujours voir le positif chez les
autres j'ai vécu 24 heures de catastrophes à Trinidad et pour la première fois
de ma vie je me suis sentie naïve, crédule et j'ai surveillé mes réactions.
Merci à Monique et Léa qui ont tout de suite perçu ma détresse et qui ont tiré
la sonnette d'alarme.


Trinidad est une coquille vide,
très belle mais 95% de touristes et le reste des employés cubains d'une ville
musée. Où sont les cubains?


La Havane, elle, vaut à elle
seule le voyage, j'ai rejoint la troupe de ceux dans le cœur de qui il y aura
toujours une place pour elle.


J'ai aimé presque toute l'île
mais l'Oriente m'a déçue. Ne pas le voir aurait manqué à mon voyage malgré tout.


Tout le reste du "Vrai"
Cuba m'a plu. Je n'ai pas aimé les touristes lands qui sont tout sauf Cuba et
les "Tout inclus" ghettos où la bière, le rhum, les pizzas, hot-dogs
et autres hamburgers tiennent lieu de gastronomie. Des lieux confinés, loin de
tout où les cubains vont peu et où on peut parquer les touristes, curieux ou
pas.


Peut être Holguin est-il
différent car la ville est proche. Je n'ai pas vu Cayo Largo, cher à Nicole, et
l'île de la jeunesse qui vaut semble t'il le coup sinon, les Cayos du nord et
Varadero, aucun intérêt. A Cayo Santa Maria tôt le matin nous avons parlé de
nos cousins d'outre atlantique dont les employés disent "seuls les
pourboires nous intéressent" et qui, selon eux, colonisent leur île comme
les américains le Mexique, à méditer. Surprenant mais mon sentiment est le
même. Je n'ai pas aimé constater cela; je connais quelques Québécois qui je le
sais ne sont pas comme ceux là. Mais leur Cuba n'est pas le mien.


J'ai fait un voyage si différent
de ce que je pensais; ce circuit n'a pas été facilité par une partie de mes
compagnons de route mais tellement compensé par le reste.


J'ai été bloquée à Cuba et tant
mieux car j'ai pu voir La
Havane et il me serait resté un sentiment d'inachevé de
l'avoir tout juste vue et pas regardée. J'ai rencontré Marie Christine et
Philippe. Si ces rencontres n'avaient pas eues lieu mon souvenir eut été moins
beau.


Il me reste des sensations, des
odeurs, des goûts, des sons, le Son. Bref la vie et des souvenirs en couleur.






J'ai aimé les cigares, surtout le
siglo II de Cohiba (mon vice, je précise que je ne fume pas), le Son, la Salsa, le Chacha, Compay,
Los Van Van, Ibrahim Ferrer et Berny More. Certains sont morts mais leur
musique leur a survécu. D'autres sont vivants et de nouvelles musiques vont
naître. Les cours de Salsa à Cuba, wahou! J'ai aimé passionnément la "Guayaba",
la reine goyave au goût inégalé ailleurs. Comme Hemingway "mon mojito à la Bodeguita et mon
Daïquiri à la Floridita",
mais les meilleurs mojito restent pour moi ceux du bar de la terrasse de l'Ingleterra
et de l'hôtel Nacional, seuls ces quatre ont été bus avec alcool. Mais même
sans le parfum du rhum et donc sans alcool, ne vous déplaise, c'est bon aussi.


J'ai aimé l'architecture,
"l'âme" des villes, le bonheur de flâner, les malecons, usés par le
temps et les vagues furieuses de l'atlantique qui passent par-dessus bord. Les
cocos taxis de La Havane,
les belles américaines, les bicitaxis, les taxis fantasques, mon bus chinois
dont les toilettes obligatoires lors des longues journées de route se sont
transformés en machine à bleus industrielle, Juan, l'un de nos chauffeurs, un
homme de Santiago, sympa et profondément serviable. Je garde en mémoire les
routes qui n'en sont pas et les pistes qui en sont. Les 5070 kilomètres
parcourus en bus, les 50
kilomètres de taxi, les 15 kilomètres de
bateau, les 11
kilomètres de bicitaxi et les 5 kilomètres de
coco-taxi, bref une centaine d'heures dans les transports voir plus.


Cuba c'est tout et son contraire.
Le personnel de service des hôtels restaurants, toujours prompts à tendre la
main pour un pourboire et puis Lazaro, bicitaxi de son état, qui le refuse avec
élégance et puis surtout Cary, la perle des femmes de ménage au Nacional le
personnel est hors classe ne demande jamais sauf les bagagistes. Mais Charidad
c'est son vrai prénom rend votre chambre d'une propreté hors normes mais
surtout fait l'impossible pour vous. Un matin, contrariée par ce blocus volcanique,
un problème féminin a débarqué et à Cuba, le tampon n'existe pas. Je râle car
je me baignerai bien dans la piscine avec ma copine italienne. Cary fait ma
chambre et me dit d'aller déjeuner, ça ira mieux après. Je remonte et je trouve
sur mon lit 9 tampons, comment les a-elle eus? Je ne sais pas mais, gratitude. Vous
ne me croirez peut-être pas mais elle a refusé tout pourboire de ma part et nous
nous sommes embrassées à mon départ. Les gens se mettent en quatre pour vous.
Et puis quelques fois ils sont quatre pour vous surveiller. Mais aussi vous
n'êtes pas agressée et en sécurité même en pleine nuit. Seule Je suis rentrée à
pied de boîte chaussures à la main, et là, la surveillance devient plus
supportable. Tout le monde surveille tout le monde mais à La Havane je me suis malgré
tout sentie libre. Merci à Gérald dont les infos et le réseau sans failles sur
place ont été un vrai bonheur.


Je suis partie avec l'idée de
voir Cuba d'Est en Ouest et du Sud au Nord, de graver ces images et de me faire
des souvenirs pour toute une vie. Je l'ai fait.


J'ai mitraillé, vampirisé ce pays
avec mes appareils photos: 3761 photos et 70 films en 18 jours, plein les yeux.
Que de souvenirs dans mon habituel carnet de voyage et puis ce billet d'amour
et d'humeurs sur ce pays que j'aime à jamais.





Or donc je suis partie en me
disant c'est l'unique fois que j'irai, on verra. Ma tranche de vie cubaine se
résume en quatre mots : "Cuba no,
Cuba si".

Fabrichou j'ai merdé, le sujet est :" les tribulations d'une rèmoise à Cuba, Lydie". Mais avec word ça a fait je ne sais quoi, au secours!!!

Merci mon FABRICHOU

Une photo mais laquelle?

Au hasard...

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Merci Lydie pour ce compte rendu si émouvant et vrai..... Maintenant j'ai hâte de découvrir quelques UNES (avec un s) de tes 3700 photos.....
Comme je l'ai déjà dit, je serai bien volontiers restée plus longtemps à Cuba.... mais le volcan n'a pas voulu. J'ai malheureusement dû rentrer en temps et en heure à Lyon....
Mon compte rendu n'est pas encore fait (et mes 1500 malheureuses photos pas encore triées) mais quelques impressions à chaud :
- on sent un énorme élan de restauration à La Havane : Par rapport à l'an dernier, de nombreuses demeurres ou monuments sont en restauration surtout sur le malecon et dans la vieille Havane.
- Il est toujours aussi agréable de flâner à La HAvane. Cette ville, en plus de sont patrimoine culturel, c'est une ambiance à ressentir de jour comme de nuit.
- Cayo Largo cher à Nicole.... : Le beau temps n'était pas au rendez-vous mais malgré tout la mer, même démontée, était belle. La plage devant l'hôtel.... inhéxistante et s'est bien dommage....
- quant aux groupes de touristes majoritaires au Sol Cayo Largo, je ne dirais pas que j'ai été envahie par les Canadiens . Il y en avait certes mais le groupe le plus "envahisseur" était celui des Argentins. Les Italiens quant à eux semblaient être descendus à Sol Pelicano, à côté. Peu de Français, Allemands, Russes ou Espagnols.
a +++

Bon, je rentre du restau où Chonchon et moi fêtions nos 30 ans de mariage, bon repas, nous résignons pour 30 ans si la vie nous le permet. Si nous ne partions pas à Maurice il travaillait déja sur 5 jours à Venise, au Danielli, un exploit, il n'aime pas les italiens et pas Venise mais pour moi il l'aurait fait. J'ai été aussi émue que si on l'avait fait, je mesure le chemin parcouru, mon année d'intense purgatoire vallait le coup.
Et il m'aide à trier les photos vous ne vous représentez pas la somme de travail mais je me bas, petit taureau.

Je prépare aussi Maurice, pour nous 2, mais ça vient, je pêche toujours pour savoir quoi prendre...

Oui moi aussi et sans problème, enfin des plages avec des arbres et pas de dunes.
Benhhhhh, c'est pas son style, lui son truc c'est les ordis, les restau, les verres et repas entre amis, et il partage pas ou peu, mais dans son temps libre il me supporte depuis 30 ans et ça déja en soi, ça l'occupe beaucoup.
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C'était mon anniversaire un verre de champagne rosé à la main.
Qui crois tu qui tape les CR et autres que j'ai "sans le faire exprès" laisser sur son bureau, qui réduit mes CR dans un format acceptable pour les forums?

Là c'est rugby, ancien champion de Côte d' Argent, devant la télé

Je trie, ce panoramique de la terrasse du Nacional sur le malecon, fait comme je peu .

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Merci Lydie pour ces photos.
Joyeux anniversaire à vous deux, mais je crois que l'un comme l'autre vous vous supportez sinon il n'y aurait jamais 30 belles années
@+

Merci Lydie gros bisous Nadine

De rien Nadine, c'est un plaisir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]